Par Chantel Nowak et l’équipe de la Sun Life
Beaucoup de nouvelles mamans souffrent de dépression post-partum et d’anxiété après l’accouchement. Voici comment vous pouvez améliorer votre santé mentale.
Devenir mère change une vie. C’est un événement magnifique, qu’on surnomme parfois la « bulle de bébé ». Mais le quotidien des nouveaux parents est souvent très loin des moments Instagram parfaits. C’est une période parfois éprouvante.
Selon Statistique Canada, près d’une mère canadienne sur quatre rapporte être aux prises avec une dépression post-partum et de l’anxiété. Et durant la pandémie, les consultations en santé mentale ont augmenté de 30 % chez les nouvelles mères (en anglais).
Vous êtes une nouvelle maman et vous éprouvez des symptômes d’anxiété ou de dépression post-partum? Ressentez-vous des sautes d’humeur, de la tristesse, de l’irritabilité et de la fatigue? Sachez qu’il y a d’autres personnes dans votre situation.
Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale, la dépression post-partum est plus grave que le « baby blues ». C’est une dépression sévère qui dure. Elle se manifeste souvent dans les premiers mois après l’accouchement. Les nouvelles mamans demeurent toutefois à risque jusqu’à un an après avoir donné naissance. Voici quelques signes de la dépression post-partum :
L’anxiété post-partum, c’est lorsqu’une personne éprouve une anxiété grave après son accouchement ou après être devenu parent. Bien entendu, il est normal d’avoir un certain niveau d’inquiétude. Mais pour les personnes qui souffrent d’anxiété post-partum, cette inquiétude prend toute la place. Elle provoque souvent des peurs irrationnelles ou des préoccupations excessives. L’anxiété post-partum peut s’accompagner d’une dépression post-partum. Bien que ces deux troubles ont beaucoup de symptômes en commun, ils ne sont pas identiques.
Le stress et l’anxiété peuvent être lourds à porter. Surtout à un moment où vous devriez être au comble du bonheur. C’est pourquoi il est important que les nouvelles mères veillent à leur santé mentale après l’accouchement. Voici quelques conseils pour commencer :
Lorsque bébé dort, il est possible que vous ressentiez le besoin d’être productive. Que vous pensiez à prendre une douche rapide, à faire la vaisselle et à plier des vêtements. Essayez de résister à l’envie d’accomplir une multitude de tâches avec le peu d’énergie dont vous disposez. Fixez-vous plutôt des objectifs simples et réalisables. Par exemple, commencez par laver la vaisselle. Puis, préparez-vous une tasse de thé et regardez la télévision, appelez des amis ou écrivez dans votre journal. Prendre du temps pour vous-même vous aide à vous ressourcer, et c’est excellent pour le moral. Soyez indulgente envers vous-même, surtout pendant les premiers jours. Selon la revue de l’Association médicale canadienne (en anglais), le risque de dépression post-partum est plus grand dans les trois premiers mois suivant l’accouchement.
D’après une étude (en anglais), les parents perdent en moyenne l’équivalent de 6 mois de sommeil durant les 24 premiers mois de vie du bébé. Rien qui n’étonne un nouveau parent jusqu’ici. Le manque de sommeil peut provoquer des symptômes qui s’apparentent à ceux de la dépression post-partum, dont l’irritabilité et le sentiment d’être dépassée. Un programme d’exercice modéré peut améliorer votre santé mentale. Le fait de bouger réduit les risques de dépression et favorise des sentiments positifs, en plus d’être bon pour le sommeil (qui se fait rare lorsqu’on a un nouveau-né). Privilégiez des activités douces comme le yoga, les poids ou la marche pour stimuler votre corps et votre esprit. Et avant de commencer, parlez à votre médecin. La plupart recommandent d’attendre six semaines après la naissance de bébé pour reprendre l’exercice.
Tâchez de maintenir une alimentation saine. L’un des symptômes de la dépression post-partum est la fluctuation du poids et de l’appétit. Cela peut vouloir dire une perte ou un gain de poids important. En étant plus à l’écoute de votre corps, vous saurez mieux détecter les signes de la dépression post-partum.
Pendant la grossesse et les premières années, tout le monde a besoin de soutien. Il peut être difficile pour certaines personnes d’accepter de l’aide. N’hésitez pas à en demander lorsque vous vous sentez dépassée.
Essayez de nommer vos besoins. Voulez-vous…
Votre conjoint, votre famille, vos amis ou vos voisins seront sûrement ravis de vous aider. En leur confiant des tâches, vous les aiderez eux aussi à se sentir utiles.
Vous pourriez également avoir envie de vous joindre à un groupe de nouveaux parents. Les réseaux sociaux regorgent d’options de soutien. Certains groupes se rencontrent au parc ou se rejoignent pour une promenade ou autre activité extérieure. Il est important d’entretenir des relations positives qui vous rappellent que vous n’êtes pas seule. Parler à des personnes qui comprennent ce que vous vivez vous amènera un peu de sérénité.
Où trouver un groupe de mamans? Vous pouvez :
Revoyez vos attentes envers vous-même lorsque vous reprendrez le travail. Les réunions de quatre heures sur Zoom vous semblaient peut-être réalistes avant votre congé, mais vous avez moins d’énergie maintenant. Faites de votre mieux, mais ne négligez pas votre santé mentale. Entretenez une bonne communication et n’hésitez pas à demander l’aide de votre employeur si vous en ressentez le besoin. Il peut aussi vous faire profiter d’avantages sociaux pour vous et votre famille.
Parlez ouvertement avec votre médecin, qui peut vous guider vers l’aide dont vous avez besoin. Il pourrait vous orienter vers un ou une thérapeute pour du soutien additionnel.
Il existe des traitements pour la dépression post-partum. Prendre des mesures pour protéger votre santé mentale peut être une bénédiction pour vous et votre famille. Sachez que vous faites un travail admirable et qu’il existe des ressources d’aide.
SOURCE : Sun Life